L’histoire du karaté GOJU-RYU
Les échanges culturels entre la Chine et l’archipel des Ryû Kyû remontent à 1372, année où le roi d’Okinawa prêta allégeance à l’empereur MING. Trente six familles chinoises, issues de la noblesse, s’installèrent alors à Okinawa, à Kume près de Naha. Elles apportèrent avec elles l’art du combat chinois, certains des membres de ces familles étant de véritables Maîtres.
En 1609, les Japonais envahissent l’île. Ces derniers instaurent une domination militaire sur l’ensemble de l’archipel. Ils interdisent les armes, pour éviter toute rébellion. C’est à partir de ce moment que les techniques de combat à mains nues (To De) se transmettent secrètement, de Maîtres à disciples. Les entraînements se déroulaient en cachette, le plus souvent la nuit, et étaient basés sur l’efficacité. Ce sont donc les habitants d’Okinawa qui ont donnés naissance à cette méthode de combat à mains nues, appelée par la suite Karaté.
En effet, à l’époque l’art martial local s’appelait “ TE ” ou “ TO-DE ”. C’est sous cette même appellation qu’il fut introduit au Japon, dans les années 20. “ To De ”, qui voulait dire “ Technique de main Chinoise ” pouvait se prononcer à partir d’une lecture japonaise, “ Kara-te ” autrement dit “ Main de Chine ”. Une autre lecture du mot “ Kara-te ” donnait “ Main vide ”. Ce fut Gichin FUNAKOSHI, le père du Shotokan moderne qui, en 1930, adopta cette dernière, afin d’éviter que le karaté ne porte, dans son nom, une origine chinoise trop évidente. Sa décision, dit-on, souleva, si ce n’est un tollé, du moins une réaction très vive parmi les Maîtres vivant à Okinawa. Si Gichin FUNAKOSHI dut se plier à l’air du temps qui était celui du nationalisme japonais, il se coupa d’avec tout un pan de l’histoire du karaté – ou plutôt de l’Okinawa-te, dont les racines sont incontestablement chinoises.
L’art de combat à mains nues se développa surtout autour de 3 villes : Naha – Shuri –Tomari et donna naissance à 3 styles majeurs.
• Le Naha-Te
• Le Shuri-Te
• Le Tomari-Te
Le Naha-Te était développé autour de la principale ville portuaire, Naha, qui était un grand centre de commerce.
Le Shuri-Te est un style qui était développé essentiellement dans la ville de Shuri, l’ancienne capitale d’Okinawa. C’est là où vivaient le roi et les membres de la noblesse. Le Shuri-Te est connu maintenant à Okinawa sous le nom de Shorin Ryu (style de la jeune forêt), il donna aussi naissance au Shotokan et au Wado Ryu au Japon.
Un autre style connu sous le nom de Tomari-Te est considéré comme une ramification du Shuri-Te. Le Tomari-Te était pratiqué dans le village de Tomari. Celui-ci, proche de Shuri, était peuplé surtout d’agriculteurs et de pêcheurs.
Cependant, dans les courants dominant du développement historique du Karaté, il n’y a réellement que deux grands styles d’origine : le Shuri-Te et le Naha-Te. Comme les deux styles sont dérivés des mêmes traditions martiales chinoises, leurs différences sont seulement d’ordre technique.
Ces deux styles sont arrivés jusqu’à nous grâce à des Maîtres qui ont perpétués l’enseignement traditionnel qu’ils avaient reçus eux mêmes de leurs Maîtres.
Le Naha-Te fut perpétué par Maître Kanryo HIGAONNA, qui pour parfaire ses connaissances de l’art du combat appris sur l’île, partit en Chine, dans la région de Fuzhou située dans la province du Fukien, afin d’y étudier le style de combat de la Chine du sud (en particulier le style de la grue blanche). De retour, il adapta ce qu’il avait appris à la mentalité des hommes d’Okinawa.
Plus tard c’est son successeur, Maître Chojun MIYAGI, qui lui donna le nom de Goju-ryu.
Les particularités du karaté GOJU-RYU
LE GOJU-RYU est resté à Okinawa un karaté traditionnel utilisant des techniques de saisies, des projections, des clés, des coups de coude et de genou, des attaques aux points vitaux : yeux, parties génitales…. Les blocages comportent beaucoup de techniques mains ouvertes avec ou non des saisie. Tout ces blocages sont circulaires et sans choc. L’attaque est déviée et contrôlée pour empêcher l’adversaire d’enchaîner. Certains blocages sont basés sur la souplesse, le relâchement du bras. Le principe du blocage n’est pas la contraction mais une certaine élasticité ou lourdeur du bras qu’on nomme “ Muchimi ”. Les coups de pieds peuvent être employés au visage à l’entraînement, mais en combat et dans les katas, ils sont courts et toujours en dessous de la ceinture. Le Goju-ryu comporte un travail de renforcement du corps basé sur un travail aux instruments de musculation spécifique, et sur un travail à deux.
Affiliation
Notre section karaté est affiliée à l’OGSE de Sensei OSHIRO 9ième DAN.
Toutes ces informations proviennent du site http://www.ogse.eu/. N’hésitez pas à y faire un tour si vous êtes curieux.